Originaire de Savigny (VD),
Roland Muller est né en 1908 à Puidoux où ses parents étaient
agriculteurs. Il a suivi l'école primaire de cette commune puis,
prendant 4 ans, l'école secondaire de Chexbres pour effectuer
ensuite un stage de 2 ans à Wädenswil où il a également
fréquenté l'école secondaire.
Rentré au pays, il a travaillé chez ses parents
jusqu'à l'âge de 25 ans. A cette époque, une crise économique
d'une gravité exceptionnelle l'avait incité à quitter
l'agriculture pour s'engager à la ville de Vevey. Il y débuta en
qualité d'agent de police puis, plus tard, au titre de préposé à
l'Office communal du travail. En 1942, il entra au service de la
Régie fédéral des alcools à Berne en qualité d'inspecteur et,
dès 1946, comme inspecteur d'arrondissement pour le Valais.
Pour cause de maladie (début d'angine de
poitrine), il a été mis à la retraite dès le 1er janvier 1966.
C'est en 1937 qu'il a commencé à tourner des
films. Tout d'abord en 8mm puis, pendant la mobilisation en 16
mm. Durant ces longues périodes de service actif, il effectuait
des reportages pour l'armée.
En 1948, il utilisa pour la première fois la
couleur et dès cette époque, il créa des films présentables
publiquement. Le 7ème art l'attirait de plus en plus et par la
suite, il a participé à plusieurs compétitions en Suisse et à
l'étranger où ses films ont obtenu maintes distinctions.
Il créa notamment "Terre Valaisanne", 1er prix au
Festival international du film amateur de Cannes, "Horizons
Blancs" également 1er prix au Festival international du film
amateur de Cannes et enfin "Barrage" Grand prix du Festival
international du film amateur de Cannes offert par le Président
de la République. En
1968, il tourna son premier long métrage "Le Président de Viouc"
qui obtint un succès retentissant.
Enfin, en juin 1969, il a été sollicité par la
Municipalité de Sierre pour tourner le film sur les Fêtes du
Rhône. Ce fut sa dernière oeuvre, inachevée puisqu'il nous
quittait subitement dans la nuit du 29 au 30 juin 1969.
L'homme a passé, ses oeuvres sont restées. |